De l’idéologie romantique au travail conjugal – prendre soin du conjoint au détriment de soi ?

Dans plusieurs articles, j’ai réfléchi à l’idéologie romantique et j’ai parlé un peu de mes expériences et celles de mes proches concernant les relations amoureuses hétérosexuelles. En les relisant, et en lisant l’article de My Sage Diary sur le mythe de l’amour romantique comme un événement transcendant, magique, qui va illuminer notre vie et qui va nous permettre de devenir une meilleure version de nous-mêmes ; je me suis dit qu’ils s’inscrivaient dans la même logique, et je me suis dit qu’il y avait quelque chose à creuser pour la mettre au jour.

En sociologie du genre, on parle couramment de travail parental et de travail domestique pour désigner les activités réalisées par les parents et/ou les conjoints pour assurer la prise en charge de leurs enfants et l’entretien de leur foyer. L’emploi du terme « travail » n’est pas anodin. Dans l’ennemi principal – économie politique du patriarcat, Christine Delphy définit le travail domestique comme le travail effectué gratuitement pour autrui dans le cadre du ménage ou de la famille et qui serait à la charge exclusive des femmes. En montrant que les tâches domestiques sont réalisées gratuitement non en raison de la nature des tâches (puisqu’il existe des équivalents rémunérés sur le marché) ou de l’individu qui les réalise (puisque la personne qui les effectue serait payée si elle les faisait dans une autre famille) ; elle montre que ces tâches représentent un vrai travail, statut qui leur est refusé. Or, selon Christine Delphy, c’est le fait que ce travail soit pris en charge par des femmes qui conduit à son invisibilisation en tant qu’ensemble de tâches productives. Par ailleurs, le travail d’Arlie Hochschild ouvre la voie à une réflexion sur le travail des émotions : si dans le prix des sentiments, elle traite surtout du travail des émotions dans le monde du travail (plus particulièrement chez les hôtesses de l’air et les agents de recouvrement), elle souligne que ce travail est plus spécifiquement assigné aux femmes dans la sphère professionnelle, comme en témoigne la féminisation des emplois de service et de care (c’est-à-dire du soin). Cette assignation découle selon elle d’une socialisation (c’est-à-dire d’une éducation) différenciée entre garçons et filles, par exemple en encourageant les filles à exprimer mais aussi à gérer leurs émotions, et les garçons à les réprimer. Or, la pression plus forte qui pèse sur les filles et les femmes concernant la gestion et l’instrumentalisation des émotions auraient des coûts pour elles, en termes de dévalorisation de soi.

A partir de là, j’ai commencé à m’interroger : pourquoi parle-t-on de travail parental et de travail domestique, mais pas de travail conjugal ? Certes, certaines chercheuses ont pu employer cette expression (notamment Irène Jonas). De même, des articles de Madmoizelle et de l’Obs (liste non-exhaustive) ont mis en avant la « charge émotionnelle » qui pèserait sur les femmes dans le couple, au même titre que la charge mentale de gérer et coordonner la vie de la famille. Mais il me semble que l’idée de « travail conjugal » n’a guère été reprise, ni prise dans toute sa portée.

Dans cet article, je considère l’amour comme une construction sociale, dans la mesure où les émotions ressenties et la définition des relations sont façonnées socialement (voir par exemple les travaux de Louis-George Tin ou de Foucault). Là encore, je ne parle pas de l’amour romantique tel qu’une personne peut le ressentir envers une autre, avec toute la diversité que cela suppose. Je parle des discours qui sont tenus sur lui et les représentations dominantes dans notre société contemporaine sur ce que l’amour est et doit être, l’idéologie romantique. Comme le souligne Jean-Claude Kaufmann, notre conception actuelle de l’amour résulte en partie de celle qui est diffusée par la culture populaire (les chansons, les films, les livres, les magazines…). Ces fictions diffusent un certain nombre de représentations concernant ce que l’amour romantique est et doit être, susceptibles d’être incorporées en nous et de nous donner des schémas communs, même si nous savons (ou nous apprenons) qu’il y a un décalage entre mythe et réalité. Certains de ces schémas sont le « mythe » du besoin de relation amoureuse pour être épanoui et se réaliser pleinement, ou le fait que le véritable amour est nécessairement « parfait » ; comme en parle My Sage Diary.

L’hypothèse défendue par ce texte est que les femmes sont incitées socialement à accorder à l’amour romantique une importance plus grande que les hommes, et qu’elles assument de ce fait la majorité du « travail conjugal », dont le contenu sera défini. Or, tout comme pour le travail parental et domestique, la prise en charge de ce travail a des coûts pour elles.

Des filles socialisées à l’amour

J’ai cité plus haut le travail d’Arlie Hochschild, qui postule que les filles sont davantage socialisées à l’expression et à la maîtrise de leurs émotions que les garçons. Elle n’est évidemment pas la seule : plusieurs travaux de recherche ont mis en évidence une socialisation différenciée entre les filles et les garçons (voir par exemple l’ouvrage collectif dirigé par Anne Dafflon Novelle). Les attitudes et attentes différenciées des adultes envers les jeunes enfants ont une influence directe sur le comportement de ces derniers et entre pairs. Par exemple, selon Julie Delalande, dans les jeux enfantins, « une tendance apparaît qui place les filles du côté de la parole et les garçons du côté du geste. Les filles sont aussi davantage dans une culture des « petites histoires » et du secret, d’une amitié qui se constitue par la confidence ».

Les filles sont également davantage socialisées que les garçons à la relation amoureuse. Par exemple, Kévin Diter montre que la culture du sentiment amoureux est davantage marquée comme féminine que comme masculine en ce qui concerne les jeux ou les productions culturelles à destination des enfants. De plus, « ces jouets, livres et séries constituent surtout pour les filles des supports à la reproduction et à la mise en scène d’histoires sentimentales dans le cadre [des] discussions et activités ludique [des filles] », beaucoup plus que dans celles des garçons. Cette assignation de la culture de l’amour aux filles est renforcé par les moqueries du groupes de pairs envers les garçons qui parlent de l’amour avec trop de sérieux, ou le fait que les animateurs et les professeurs interagissent moins avec les garçons qu’avec les filles sur ce thème, ou qu’ils prennent moins le temps de réconforter un chagrin d’amour ou les pleurs d’un garçon que ceux d’une fille. Cette socialisation différenciée observable dans l’enfance se traduit également à l’adolescence, par exemple par la large place accordée par les magazines destinés aux jeunes filles aux relations amoureuses et hétérosexuelles (voir par exemple le livre de Caroline Moulin).

De ce point de vue, les femmes seraient plus préparées que les hommes à accorder une place centrale à l’amour romantique.

Le travail conjugal : entre travail sur soi et travail sur la relation

Dans Epousez-le !,  Lori Gottlieb dénonce les comédies romantiques et les films de Disney pour avoir fait intérioriser aux femmes des attentes déraisonnables vis-à-vis de l’homme de leur vie : elles attendraient le « prince charmant » (Mr Right) au détriment d’hommes convenables de leur entourage (Mr Good Enough).

Or, lors de la première mise en couple « sérieuse », les jeunes filles sont fréquemment convaincues d’avoir rencontré Mr Right (je parle au féminin parce que je ne connais pas de recherche équivalente à celle de Christophe Giraud, sur laquelle je m’appuie ici, pour les jeunes hommes) : elles sont convaincues d’avoir rencontré « le bon », celui lequel elles vont passer leur vie. Etre avec l’homme de sa vie n’est pas forcément de tout repos. Je m’appuie ici sur le témoignage de My Sage Diary, qui explique quand dans sa relation précédente (« the Ex »), elle s’efforçait de faire en sorte que tout soit « parfait » et qu’elle-même soit « parfaite », c’est-à-dire joue parfaitement son rôle de soutien à son partenaire, parce que c’est à ça qu’une relation amoureuse devait ressembler dans l’idée qu’elle s’en faisait.

La rupture remet en cause l’idée que les jeunes filles se faisaient de la relation amoureuse, et les amènent à se montrer plus prudentes, plus précautionneuses quant à leur engagement dans les relations suivantes. Christophe Giraud les qualifie de relations « sérieuses-légères », où faute d’horizon assuré de cohabitation et de futur partagé sur le long terme, les partenaires tâtonnent, prennent leur temps, négocient le passage de chaque étape de la relation. Il s’agit donc de voir si on a à faire à Mr Good Enough, quelqu’un avec qui on peut construire quelque chose.

Dans les deux cas, le maintien de la relation suppose de la femme un travail sur soi : performer les « bons » sentiments adaptés à la relation (par exemple, il peut être mal vu de se déclarer amoureuse dès la rencontre) et les exprimer de la bonne manière (par exemple, ne pas être « trop » en demande d’attention), adopter un rôle et une attitude appropriée au contrat relationnel des partenaires, à l’humeur du conjoint, au contexte… Il suppose également un travail sur la relation, en faisant des compromis par exemple, en sollicitant une « discussion sérieuse » pour faire le point sur la relation et/ou prendre une décision impactant les deux membres du couple, en adaptant son emploi du temps de façon à le rendre compatible avec la vie de couple… Mauvaise fille en illustre un aspect dans ce thread, en évoquent le travail d’organisation de la vie de couple dans la période du « dating », par exemple en réfléchissant à des idées de sortie imaginatives et plaisantes. C’est à mon sens ce en quoi consiste le travail conjugal : ce sont les tâches, les activités et le travail sur soi nécessaires au maintien d’une relation de couple.

Sans prétendre l’épuiser, je vais donner quelques éléments qui constituent ce travail conjugal :

  • La charge émotionnelle
    Il s’agit de deviner les états d’âme ou d’amener le conjoint à parler de ses émotions, en s’adaptant à son mode de communication, et le soutenir. Plus largement, il s’agit d’être attentif à l’autre et à son environnement, et adopter un rôle compatible avec ce contexte (par exemple, écouter son conjoint même quand on est fatiguée et qu’on a envie de se plaindre), ce qui est une forme de travail de care.
  • Le travail d’entretien de l’harmonie
    Le couple est supposé reposer sur l’entente et l’harmonie des conjoints. Or, deux individus ne sont pas spontanément parfaitement accordés l’un avec l’autre : je ne connais personne qui ait rencontré quelqu’un qui lui corresponde parfaitement tant au niveau des goûts, des valeurs et des opinions, des attentes vis-à-vis de la relation ou des projets ou des rythmes de vie (liste non-exhaustive). L’harmonie conjugale est donc un travail, tant sur le long terme (par exemple, prendre des décisions qui permettent le maintien du couple, comme refuser une promotion à l’étranger) qu’au jour le jour (par exemple, éviter de parler du déséquilibre dans le partage des tâches ménagères ou annuler une sortie pour passer une soirée en amoureux).
  • La disponibilité
    Ce point se situe à l’intersection des deux précédents : le maintien de la relation dépend de la capacité du couple à préserver ses sentiments amoureux. Or, cela demande du temps passé ensemble et du temps « de qualité », c’est-à-dire où les deux membres du couples sont disponibles mentalement l’un pour l’autre. Etre disponible n’est pas une caractéristique spontanée : cela nécessite de donner la priorité, dans son emploi du temps et dans ses pensées, au conjoint, au moins pendant des plages de temps définies.

Si vous avez d’autres idées, merci de les indiquer en commentaire !

Un travail conjugal qui repose sur les femmes plus que sur les hommes ?

Quand j’ai défini le travail conjugal, j’ai pris soin de ne pas lui donner de sexe. De fait, il n’y a aucune raison de penser que les hommes ne font aucun travail conjugal. Je postule cependant que les femmes le font plus systématiquement, ou qu’elles en sont responsables. Qu’est-ce qui me permet de faire cette hypothèse ?

Tout d’abord, les femmes sont plus dépendantes que les hommes de la relation de couple. Comme je l’ai écrit plus haut, les femmes sont davantage socialisées que les hommes à la culture du sentiment amoureux. Plus largement, comme l’écrit Pascale Molinier, la relation amoureuse est pensée comme étant au centre de l’identité féminine. Dès lors, c’est de là que les femmes peuvent tirer leur estime d’elle-même. Tout cela m’a toujours semblé assez abstrait, mais il me semble que My Sage Diary (et elle n’est sans doute pas la seule) donne un peu de contenu à cette idée, en expliquant que la relation avec son Ex lui était essentielle pour elle pour qu’elle se sente bien, à la fois parce qu’elle avait le sentiment d’être « validée » en tant que personne par son conjoint et parce que (c’est une hypothèse de ma part) être en couple lui permettait de se sentir entière (par opposition à sa vie de célibataire où il lui « manquait » quelque chose). Dans une moindre mesure, cette dépendance est aussi matérielle : dans la mesure où les femmes font des choix de carrière susceptibles de leur permettre d’assurer la conciliation travail-famille, elles sont fréquemment (dans ¾ des couples en France) en couple avec un conjoint qui gagne plus qu’elles, ce qui amène généralement le couple à privilégier la carrière masculine au détriment de la carrière féminine.

Ensuite, les femmes sont non seulement socialisées au travail des émotions et à la culture des sentiments, mais aussi à prendre soin des autres. Qu’on pense simplement à un jouet typiquement féminin, le poupon à materner. C’est l’un des résultats majeurs des travaux de recherche sur le care : les femmes sont largement assignées à la prise en charge d’autrui, aussi bien dans la famille que dans la sphère professionnelle.

Enfin, les hommes sont marqués culturellement comme étant « irresponsables » et « immatures » concernant leurs émotions en général et les émotions amoureuses en particulier. Les hommes ne seraient simplement pas capables de gérer les relations amoureuses correctement, tout comme ils ne seraient pas capables de lancer une machine à laver. En marquant les hommes comme immatures (et donc les femmes comme matures), on assigne de fait les femmes à la gestion de la relation amoureuse.

Le célibat féminin pour se préserver ?

Pour conclure cet article, je voudrais mobiliser deux travaux de sociologie sur le célibat féminin : Séparée – vivre l’expérience de la rupture de François de Singly et Une vie à soi – nouvelles formes de solitude au féminin d’Erika Flahault. Le premier porte sur le vécu de femmes concernant leur rupture conjugale à leur initiative, et le second sur le vécu de femmes qui vivent seules (que ce célibat résidentiel survienne après une rupture ou un veuvage ou que la femme n’ait jamais vécu en couple). Ces deux auteurs font une typologie et identifient chacun trois profils parmi les femmes qu’ils ont rencontré. Or, ils présentent certains parallèles. Les « femmes en manque » d’Erika Flahaut vivent mal leur solitude résidentielle : elles ont en commun une socialisation marquée par la division traditionnelle des rôles. Les femmes qui « se séparent pour survivre » de François de Singly ont aussi basées leur identité sur un « nous conjugal » : si elles sont parties pour se protéger d’un couple vécu comme envahissant, elles vivent douloureusement la rupture que les prive d’une part importante d’elles-mêmes.  Les femmes qui se sont séparées « pour se retrouver » (de Singly) et « en marche » (Flahaut) se situent dans des positions intermédiaires : le « nous conjugal » occupait une place importante dans leur vie, mais elles avaient aussi maintenu d’autres formes d’engagement (amicaux, professionnels…). Enfin, les « apostâtes du conjugal » (Flahaut) et les femmes qui se séparent « pour se développer » (de Singly) ont renoncé à la vie en couple (la dernière en date ou de manière plus pérenne) parce qu’elles percevaient cette dernière comme un obstacle à leur développement personnel et à leur équilibre.

Ces profils permettent de mettre en lumière plusieurs conséquences de la prise en charge du travail conjugal par les femmes, en fonction de l’importance qu’elles y accordent. Les femmes « en manque » ou qui se séparent « pour survivre » ont été tellement absorbées par leur couple (sur le plan identitaire, ou par le travail de care du conjoint et des enfants) qu’elles ne se sentent pas complètes une fois célibataires. A l’inverse, les femmes « apostâtes du conjugal » ou qui se séparent « pour se développer » choisissent de ne plus prendre en charge le travail conjugal, perçu comme une menace pour leur intégrité émotionnelle : elles vont à l’encontre de leur socialisation féminine en ne tirant pas leur estime d’elle-même du couple.

Conclusion

L’idéologie romantique contemporaine définit le couple comme reposant principalement sur les sentiments partagés par les conjoints (par opposition au mariage de raison) et comme permettant l’épanouissement de l’individu. Or, la prise en charge du travail conjugal par les femmes peut mettre en péril l’épanouissement de ces dernières, parce qu’elles font passer les besoins de leur conjoint avant le leur et que les hommes ne sont pas aussi bien préparées qu’elles à assumer cette charge émotionnelle de soutien. Dès lors, les femmes se trouvent dans une impasse : pour se sentir bien, il faudrait qu’elles soient en couple, mais le maintien du couple limite leur bien-être.

Que faire ? La solution est évidente, largement mise en avant par les féministes : prendre conscience des biais sexistes que chacun de nous a intériorisé et s’efforcer de ne pas les perpétuer, que ce soit dans son comportement, dans les conversations, ou dans l’éducation de ses enfants si on en a. Mais pour en prendre conscience, il faut en parler. Alors, qui prend en charge le travail conjugal dans votre couple ?

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Suite au commentaire de La Nébuleuse, je signale également l’article « L’amour sur le ring – Rapports de genre dans la mécanique sentimentale hétéro » dans le premier numéro de Panthère Première.

6 Commentaires

  1. Christophe Giraud

    Bonjour, Je suis vos posts avec intérêt, et je découvre une référence à mon petit travail sur les histoires intimes des étudiantes. Merci à vous d’avoir trouvé utile mon enquête. Je voulais signaler que Michel Bozon dans son livre pratique de l’amour évoquait aussi cette idée d’un travail émotionnel différent des hommes et des femmes dans le couple. C’est dans la troisième partie du livre si je me souviens bien. Bon courage pour la suite de votre thèse (si j’ai bien compris). Bien cordialement. Christophe Giraud

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    • Bonjour. Merci pour l’indication bibliographique (et pour l’encouragement), je regarde ça dès que possible ! Bien cordialement.

  2. La Nébuleuse

    Ohlala, des articles comme je les aime (bon ça n’a sans doute rien d’un hasard, j’apprécie beaucoup la blogosphère y compris lorsqu’elle est plus légère parfois, mais ma formation en sciences humaines me rattrape : vive les contenus fouillés et bien organisés…). Je ne sais pas si tu connais la revue féministe Panthère première ? Le numéro deux vient juste de sortir, et dans le numéro précédent, il y avait justement un article sur « les rapports de genre dans le couple hétéro » (le titre et le sous titre sont pas très clairs mais le contenu l’est), qui soulignait en partie les mécanismes que tu décris dans ton article, notamment le travail émotionnel fourni par les femmes pour maintenir de bonnes relations dans le couple

    • La Nébuleuse

      Un des aspects qui étaient soulignés, c’était que les femmes sont incitées à se lier (socialisation qui met l’accent sur les relations, idéal romantique que tu décris d’ailleurs dans tes autres articles etc), alors que les hommes sont davantage incités à se détacher, à être indépendants, à pouvoir entamer des relations qui ne les atteignent pas

  3. Cet article me touche en énormément car j’ai l’impression d’y avoir revu ma mère et d’avoir rois exemple sur elle pour mes anciennes relations. Maintenant j’ai compris que d’être dans une relation sentimentale avec un homme ne me permettait pas de prendre soin de moi, que je m’oubliais pour lui et son bonheur. Depuis que j’ai décidé de vivre seule j’entreprends de plus en plus de projets pour moi. Et ça me fait tellement de bien !

Rétroliens

  1. Les remue-méninges de Juin 2018 – La Nébuleuse

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